Les atteintes à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux en 2022 - Interstats Analyse N°57

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En 2022, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 12600 infractions à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux sur l’ensemble du territoire français: 6 600crimes ou délits et 6 000 contraventions. Comme les années précédentes, la majorité des crimes et délits comme des contraventions de ce type enregistrés par les forces de sécurité sont des injures, provocations ou diffamations.

Le nombre total d’infractions enregistrées est légèrement en baisse en 2022 (- 4 %), après une hausse régulière depuis 2017, freinée en 2020 en raison de la crise sanitaire. La hausse des crimes et délits correspondants (+ 5 %) ne compense pas la baisse des contraventions (- 12 %). Des disparités existent sur le territoire français. Sur la période 2020-2022, le nombre de crimes ou délits « à caractère raciste » enregistrés par habitant est plus important à Paris, et dans une moindre mesure en Seine-Saint-Denis et dans le Bas-Rhin et à l’inverse plus faible dans le Gers, en Vendée et à Mayotte.

En 2022, plus de 3 000 personnes ont été mises en cause par les services de sécurité pour crime ou délit « à caractère raciste ». Si les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés parmi les victimes de crimes ou délits « à caractère raciste » enregistrées, les personnes mises en cause pour ces mêmes faits ont des caractéristiques beaucoup plus proches de la population générale que les personnes mises en cause enregistrées pour d’autres types d’infractions.

Les victimes enregistrées par les services de sécurité ne représentent qu’une faible part des personnes ayant subi des atteintes « à caractère raciste ». Selon l’enquête Cadre de vie et sécurité, sur la période 2013-2018, 25 % des victimes de menaces ou violences physiques « racistes » et 5 % des victimes d’injures « racistes » ont, en moyenne, fait le déplacement en commissariat de police ou brigade de gendarmerie et seules 14 % et 2 % de ces victimes ont déclaré avoir formellement déposé plainte.

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