Près de 18 mois après la présentation du plan de mobilisation contre la haine et les discriminations envers les personnes LGBT, la DILCRAH publie un bilan à mi-étape de la mise en œuvre du premier plan gouvernemental de lutte contre les LGBTphobies conçu pour une durée de 3 ans et doté d’un budget annuel de 1.5 M€.

Rappel du contexte

Le 30 juin 2016, à la veille de la Marche des Fiertés LGBT de Paris, et deux semaines après l’attentat homophobe d’Orlando, le Président de la République annonce l’élargissement du champ d’intervention de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA) à la lutte contre la haine et les discriminations envers les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans).

Le 21 décembre 2016, la DILCRA voit ses attributions étendues par décret en conseil des ministres et est rebaptisée à cette occasion Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH). Le même jour, le plan de mobilisation gouvernemental contre la haine et les discriminations anti-LGBT est lancé.

Dès l’été 2016, la DILCRAH rencontre les associations LGBT, nationales et régionales, généralistes et spécialisées (dans les domaines du travail, de l’éducation, de la jeunesse, de la police et de la gendarmerie, du sport, de la mémoire, de l’homoparentalité, de la transidentité, etc.) afin d’élaborer le plan de mobilisation.

Ce plan, conçu pour une durée de trois ans développe cinq priorités :

  • Une République exemplaire contre la haine et les discriminations anti-LGBT
  • Sanctionner chaque acte de haine anti-LGBT et protéger au mieux les victimes
  • Eduquer contre la haine et les discriminations anti-LGBT
  • Agir contre les discriminations anti-LGBT au quotidien
  • Poursuivre le combat international pour les droits des personnes LGBT

Le plan met l’accent sur sa déclinaison territoriale et sur les personnes LGBT invisibilisées, trop souvent oubliées des politiques publiques (les seniors, les personnes incarcérées, les personnes trans, les personnes LGBT vivant en milieu rural, en quartier de politique de la ville, dans les outre-mer, etc.).

Un budget de 1,5 M€ a été alloué en 2017 et 2018 pour conduire des actions de niveau national et local, et notamment soutenir les associations qui interviennent en matière d’information, de prévention, de formation et d’aide aux victimes, ainsi que pour la conduite d’actions de communication, l’organisation d’événements et le soutien à la recherche.